mardi 11 juillet 2017

De Menton à Port-Saint-Louis-du-Rhone 15-29 juin

De Menton à PSL du Rhone 15-29 juin

Nous atteignons Menton le jeudi 15 vers 11 H après une journée de voile puis nuit et matinée de moteur
A  Menton , il fait TRES chaud
On trouve un réparateur pour le hors-bord de l'annexe et on va se baigner

Le lendemain matin : laverie , déjeuner dans un bistrot "bio" pendant que le linge tourne,  retour au bateau , temps calme pendant le zénith , un tour à la plage ,récupération du moteur qui marche , dîner

Samedi 17 juin , nous quittons Menton sous voile et tirons des bords de 11 h à 17 h pour arriver dans la baie de Villefranche où nous pensons nous abriter du coup de vent d’est prévu pour cette nuit ; beaucoup plus de monde que lors de notre 1er passage




Naviguer au près dans cette chaleur a été extrêmement rafraîchissant
Nous piquons une tête depuis le bateau , dégageons un lien plastique enroulé autour de l’arbre d’hélice et « bullons »

Le 18 , nous restons dans la rade ; journée calme et reposante

19 juin , nous quittons  la rade et naviguons à la voile  puis voile aidée du  moteur et seulement moteur  à la fin.Nous atteignons Cavalaire en fin de journée ; nous y passons une journée où nous ne faisons pas grand-chose et  2 nuits 

Nous quittons Cavalaire le 21 juin et tirons des bords dans un vent soutenu jusqu’à St Mandrier ; il a fait très chaud : canicule sur la France et nous apercevons la fumée d’un incendie à terre qui diminue puis s’éteint après le passage de 3 canadairs.
Notre allure nous a permis de passer la journée agréablement et en plus nous avons testé la trinquette qui se comporte bien : série de virements coup sur coup entre la presqu’île de Giens et Porquerolles effectués sans problèmes avec la trinquette
Nous nous arrêtons à St Mandrier dans la rade de Toulon ; personne au bureau et comme nous repartons le lendemain à 7 h , nous n’aurons vu aucune autorité !



Les vieux bateaux militaires rouillent





Un peu de voile jusqu’au cap Sicié puis moteur jusqu’à la calanque de la Moutte (entre Bandol  et La Ciotat) et  nous mouillons pour une baignade rafraîchissante 



Déjeuner , sieste et départ à la voile jusqu’à La Ciotat


Arrivée à La Ciotat
Il fait toujours très chaud et nous nous arrosons au jet sur le ponton de la marina
Le 23 , journée calme à La Ciotat ; nous renonçons à notre promenade d’exploration pour cause de chaleur intense
Un bateau  allemand se poste à côté de nous et l'équipage  s’enquiert des commodités ! hélas pour eux il est plus de 17h30 et la capitainerie est fermée et donc impossible de se procurer LA clé du cadenas qui permet d’accéder aux douches ....
Un énorme catamaran  entre et tombe en panne de moteur ( 1 sur 2 ); le voilà qui dérive dans la marina poussé par le vent ; s’ensuit  un branle-bas général pour aider le skipper, seul à bord, à ressortir sans encombres et sans dégâts pour lui et pour les autres !!!

Le 24 nous quittons La Ciotat au moteur et après un essai de voile , nous renonçons et ferons la quasi-totalité de la route au moteur ;

 La mer est agîtée ; nous passons Cassis et renonçons à la calanque de Morgiou dont l’accès est bloqué par des bouées jaunes ce qui contraint à mouiller juste à l’entrée donc peu ou pas du tout abrité ; nous allons à la calanque de Sormiou ; ici aussi, beaucoup plus de monde qu'en avril:  les meilleures places sont prises ....





Baignade , déjeuner , bricolage et re-baignade …
Finalement nous ne gonflons pas l’annexe et passons la soirée sur la bateau

Début de nuit calme avec roulis quand même puis le vent se met à souffler vers 5/6 h : réveil et nous nous levons pour surveiller la suite des événements : le bateau derrière nous a dérapé et un catamaran  jaune à l’entrée de Sormiou aussi mais celui-là est sorti de la calanque et personne sur le pont ; il dérive vers le large ce qui est un moindre mal et puis quelqu’un apparaît sur le pont et prend les choses en main…
Beaucoup de bateaux quittent le mouillage qui est très venté ; nous nous interrogeons mais comme notre but est l’Est et que le vent est fort et d'Est nous décidons de rester jusqu’à demain : la météo prévoit des vents moins forts et portants pour nous
Nous veillons et il nous semble que nous avons dérapé puis vers 13 h plus de doutes nous dérapons ; JF remonte le mouillage et nous cherchons un emplacement plus près ( nous sommes passés de 14 m de fond à 17 m ) ; rafales , le bateau chasse en travers , nous commençons à mouiller en bordure des bouées jaunes mais l’énorme catamaran devant lequel nous sommes,  nous interpelle : ils remontent leur ancre et nous sommes dessus ; nous faisons un tour et revenons mouiller derrière eux ;
JF met de l’orin , ce qui nous amène près d’un bateau … qui nous interpelle , nous trouvant trop près ; marche avant , JF relève l’ancre et nous reprenons notre recherche d’un emplacement : finalement nous plantons la pioche dans 14 m d’eau avec chaine + orin + ancre supplémentaire sur l’orin pour faire poids
Pendant ce temps , quelques cafouillages dans la calanque : ancres emmêlées , évitements risqués … mais sans cris ni hurlements
A 15 h  on est posé et nous grignotons un petit quelque chose ; nous passons l’après-midi dans le cockpit à surveiller la tenue de notre ancre , l’évitage et le comportement des autres bateaux
Ce vent n’était pas prévu par la météo d’hier : il a été annoncé quand il était là !!!
La calanque se vide de ses bateaux le soir ( dimanche )  et nous restons à 5 pour une nuit plus calme que la journée : le vent cesse peu à peu en début de nuit

Réveil vers  5h30 ,  et nous décidons de partir au plus tôt , le vent devant tourner à l’est et la mer entrer dans la calanque
Nous quittons Sormiou vers 6 h ; moteur jusqu’au cap Croisette puis voile jusqu’à PSL sous foc seul puisque vent fort arrière

Le ciel se couvre et nous arrivons à PSL avec quelques gouttes et vent fort ; nous appelons le canal 9 à la VHF pour savoir où nous placer mais personnne ne répond ; 2 allemands nous accueillent sur le catway ce qui nous est utile vu le vent qui nous déporte : ça m'évite de faire l'acrobate à l'avant

Les 2 jours suivants se passent à nous occuper du bateau que nous allons laisser à terre pour 6 semaines : on rince les voiles , on les plie et les range ; on rince le bateau extérieur et intérieur ; lessive ; je trouve quelqu'un pour adopter la petite plante qui a fait la croisière avec nous 
Le 29 au matin , nous partons le long du chenal , au chantier, et le bateau est sorti et mis à terre 
Karcher sur la coque et la quille , ultime rangement et nous regagnons l'hôtel de PSL à pied : nous y passerons la nuit avant le départ en train demain 

samedi 8 juillet 2017

De Rome à Menton 6 - 15 juin

Mardi 6 juin départ vers le nord

Début de journée au moteur puis le vent s’établit et nous marchons bien
Nous passons devant Civitavecchia et ses nombreux cargos ; JF interpelle l’un d’eux sur le canal 16 car nous étions en route de collision ; le cargo répond qu’il se détourne et nous le voyons obliquer sa route pour nous éviter
Le vent reste établi  et nous permet une belle navigation à la voile toute la journée et la soirée


Nous décidons d’aller mouiller dans une île quasiment déserte l’île de Giannutri , la plus sud des îles toscanes : elle est en forme de croissant et on devrait être protégé du vent et de la mer


L'île de Giannutri

Hélas !! les maisons ont poussé et la minuscule calanque  où on voulait se mettre est parsemée  de bouées de mouillages et de petits bateaux ; il nous reste  la grande baie mais c’est une île très accore et les fonds sont à au moins 17 m : trop profond pour mouiller en sécurité d’autant plus que le vent n'est pas dans la direction prévue et la houle entre dans la baie
Nous décidons de repartir et cinglons ( le vent est là ) vers la presqu’île de l’Argentario.
Nous mouillons à 23 h devant la plage : nuit très inconfortable …le bateau roule au gré de la houle



Après avoir très mal dormi nous décidons d’attendre le début d’après-midi pour voir si la mer se calme comme prévu : elle ne se calme pas ;  et nous entrons dans la marina Cala de Galera (ville de Porto Ercole )  pour plus de confort




Un tour en ville , quelques courses et retour au bateau 
Le 8 au matin , départ vers la plus connue des îles toscanes : Elbe
Nous passons la presqu’île de l’Argentario, laissons l’île de Giglio sur notre babord ( île tristement célèbre pour le naufrage du Costa Concordia )  au moteur puis mettons les voiles : au près dans 15 nds de vent
Tout va bien au début puis la mer se creuse ; on prend un ris et on roule le foc
Nous ne pouvons faire route directe sur Elbe et tirons de bords le long de la côte et nous envisageons de nous arrêter un peu plus au nord  mais la navigation devient inconfortable et nous faisons demi-tour vers Talamone , petite marina sans beaucoup de fond ( le chenal d’accès n’est pas très profond et pas très large , si on s’écarte , on s’échoue !)
En arrivant en vue de Talamone, nous roulons le foc et  le vent passe alors  à 20 nds , rafales à 25 ! difficile dans ses conditions d’aborder une marina délicate que nous ne connaissons pas et nous faisons route vers San Stephano sous GV seule  avec 1 ris et nous filons quand même nos 5 nds
Arrivés à la marina nous sommes abrités mais ratons notre manœuvre d’accostage en beauté ; le marinero sur le ponton reste impassible !




Après  1 journée de  navigation nous nous retrouvons  de l'autre côté de la presqu'île , à 7/8 kms de Porto Ercole  par la route !!!

Un tour en ville  , courses et retour au bateau pour un repos bien mérité




Le 9 , départ de bonne heure , direction Elbe
On part au moteur et la visibilité est telle que nous voyons Elbe dans le lointain ( 40 miles)


On approche d'Elbe
Une petite heure et demie de voile sinon tout au moteur ; nous apercevons un globicéphale qui suit le chalut d’un pêcheur
On mouille vers 16 h dans la baie de Lacona , la mer est à 22°8 : on pique une tête bien que l’eau nous paraisse fraîche en comparaison de la température extérieure
Pleine lune , nuit idyllique …

Baie de Lacona au matin

Le 10 , nous quittons la baie Lacona pour Porto Azzurro à l’Est d’Elbe
Baie superbe , très abritée




Pas trop de monde à notre  arrivée mais mouillage TRES fréquenté le soir ; un tour à terre , visite , courses , dîner à bord , nuit sereine …




Le 11 nous prenons l’annexe le matin pour aller nous baigner dans une crique  en face : délicieuse baignade ; retour au bateau en attendant que la chaleur diminue puis nous allons à Porto Azzurro , faisons le tour de la citadelle




 contemplons l’anse de Barberousse (qui aurait débarqué sur l'Île d’Elbe au XVIè siècle pour commettre ses pillages )

L'anse de Barberousse


dînons  au restaurant et revenons au bateau pour écouter RMC ( seule radio qu'on arrive à capter ) et connaître les résultats des législatives

Le 12 , départ pour Porto Ferraio , chef-lieu de l'île……. 
Nous longeons la côte au moteur puis à la voile et arrivons dans la baie de Porto Ferraio où le trafic maritime est continuel 



Nous remettons le moteur pour être manoeuvrants et mouillons dans une baie en face du vieux port de Porto Ferraio vers 13h30





En fin d’après-midi , nous allons à terre en annexe 
Après exploration des environs à la jumelle , nous décidons de ne pas nous rendre au vieux port , trajet qui nécessite de croiser le chenal emprunté par les ferries qui entrent et sortent continuellement 
Nous allons dans une marina pas loin, extérieure à la ville et du bon côté de la baie par rapport à nous  et nous nous mettons à quai ; en cherchant la sortie , nous abordons un homme qui travaille sur son bateau et qui parle français ; il nous indique la sortie mais elle sera fermée à 18 h 30 ; il nous conseille d’aller au vieux port en faisant attention aux ferries : tout le monde le fait ...
Dépités , nous quittons la marina et malgré mes appréhensions nous nous engageons dans la traversée du chenal des ferries ; à 50 m du port , le moteur de l'annexe  tousse puis s’arrête « Prenons les rames » dit le capitaine peu désireux de s’attarder  dans cet environnement dangereux
Hélas , de rames nous n’avons point : ayant tracté l’annexe ce matin ( ce que nous ne faisons jamais : d'habitude on la dégonfle , on la range et on regonfle à l'arrivée ) nous les avons enlevées pour ne pas les perdre et  les avons rangées dans un coffre où elles sont toujours ….
On est mal , et on prend nos petites mains pour finir notre approche : la honte totale !!!!
Une vedette nous prend en pitié et nous tracte au poste d’essence ; nous pensions être en panne d'essence mais non , le réservoir est à moitié plein ! 
Le moteur redémarre tout en crachotant
On s’amarre près des voiliers dans un 1er temps puis ayant repéré d’autres annexes plus loin sur un quai , on déplace l’annexe pour la mettre avec les autres




Au centre le "Palais des Moulins , résidence de Napoléon"
Courses , dîner puis retour à l’annexe : un énorme vedette a pris la place et les annexes ont été déplacées , déplacées sans douceur sans doute puisque la nôtre  est partiellement dégonflée (erreur de manipulation ou malveillance ???) et donc inutilisable 
Sur ce , arrive l’équipage de l’autre annexe : nos sauveurs !!!
Ils vont nous rendre un immense service en emmenant JF sur le bateau chercher le gonfleur (et les rames !), puis comme le moteur nous lâche à nouveau , ils nous tractent pour nous éviter la traversée du chenal des ferries à la rame 

Le 13 , échaudés par nos mésaventures de la veille et le moteur hors-bord refusant de démarrer malgré les diverses opérations de JF , nous restons à bord 



JF se baigne dans une eau à 27° mais d’une couleur verdâtre peu engageante

Et le mercredi 14 juin nous quittons l’île d’Elbe direction Menton
On longe  l'île de Capraia




Nous arrivons à Menton le jeudi 15 vers 11 H après une journée de voile suivie d'une  nuit et une matinée au  moteur